La Clenche écrit des chansons engagées et engageantes, des textes humanistes qui titillent la pierre angulaire d’un monde meilleur. Louiggi le maçon n’est pas seulement un exploité, il a la malice de son malheur et la chanson le lui rend bien. Asli Erdogan n’est pas seulement une exilée du fait d’un tyran (son homonyme au passage), mais aussi parce qu’elle est enfermée dans son propre roman, « le bâtiment de pierre ». Hubert le livreur, c’est bien sûr une allégorie de l’ubérisation de la société, mais c’est une chanson qui questionne aussi nos façons de vivre, d’évoluer, d’entrer en relation avec les autres et avec soi-même. Même quand les sujets sont graves (les violences familiales dans « le grand escalier », la mort dans « Le Mimile »), c’est un monde à la Tim Burton qui déplie ses touches d’humour et de dérision. La Clenche est aussi un écolo pur souche : il rêve de road movies sans pétrole et brandit le drapeau des crapauds des marais des boutons d’or pour défendre ce qu’il nous reste de nature.
Les musiques des chansons de La Clenche empruntent au tango argentin, au Klezmer, aux musiques cubaines ou du Cap vert… et donnent à la chanson française un petit vent d’ailleurs qui fait du bien. Ce n’est pas de la chanson à texte : les musiques sont écrites pour les textes et les textes pour les musiques. Il y a comme une alchimie entre des mélodies et textes aux rimes riches et aux rythmes effrénés.
Les chansons de La Clenche, c’est un univers à part entière sans fioritures, une écriture épurée avec milles et une petites surprises dans les textes quand on y regarde de plus près…
Pour y voir de plus près, c’est par ici la découverte :
https://www.laclenche.org/textesetpartitions
https://www.laclenche.org